La plupart des étudiants ne peut pas construire une défense adaptée et efficace car ils n'ont pas compris et accepté le conflit qui les oppose à l'équipe pédagogique ou à une équipe soignante en stage. Ils n'ont même parfois pas compris qu'ils sont harcelés ou discriminés. Le processus psychologique d'acceptation du conflit est celui que vous avez étudié en seconde année lors des cours sur les annonces de maladies graves : les stades décrits par Elisabeth Kübler-Ross.

Le premier stade est le choc. Lorsque que vous faites face au premier mensonge, ou lorsque vous découvrez devant le panneau d'affichage que vous n'avez pas validé un stage, vous êtes tétanisé. C'est une phase courte, mais un moment dont on se souvient toute la vie. C'est un traumatisme.

Le deuxième stade est le déni : le refus d'accepter la réalité du conflit. C'est une phase qui peut durer très longtemps. Nous avons eu des étudiants qui ont redoublé 2 fois une année avant d'admettre être en conflit avec leur institut. En fait, c'est devant le constat d'échec et de non-obtention du diplôme que les étudiants se réveillent. Le déni est une posture facile à tenir et c'est souvent l'urgence qui nous pousse à sortir de ce stade.

Le troisième stade est la colère. Ce n'est pas forcément une colère exprimée directement devant l'administration. La plupart du temps, les règles sociales nous imposent de retenir notre colère. Cette colère contenue est extrêmement nocive. Elle entraîne des troubles somatiques comme lombalgies, gastralgie, troubles du sommeil, angoisse. Cette colère se libère inévitablement vers vos proches et nous espérons pour vous qu'ils auront la patience de vous écouter et de vous subir.

Le quatrième stade est la tristesse. Vous êtes désespérés. C'est un stade où vous êtes très vulnérable et souvent c'est à ce moment là que vos adversaires vont essayer de vous porter le coup de grâce. Vous serez convoqué chez la directrice qui vous proposera l'interruption de formation.

Le cinquième stage est la résignation. Les étudiants, en général, ne dépassent pas ce stade et abandonnent les études. C'est souvent l'absence d'information sur les moyens de lutter contre les abus de pouvoir qui conduit à l'abandon de la lutte. ADDESI est là pour vous aider à dépasser ce stade.

Le sixième stade est l'acceptation. Et ce n'est pas seulement l'acceptation du conflit, mais c'est aussi et surtout l'acceptation que peut-être vous n'obtiendrez jamais votre diplôme. La résolution du conflit est un long combat au résultat incertain. Vous ne pouvez pas et ne devez pas enclencher ce combat si vous n'êtes pas capable d'en assumer l'échec. L'acceptation vous permet de vous focaliser sur les bons moments de votre formation : un sourire de patient, les félicitations d'une infirmière compétente, le plaisir de réaliser avec succès un soin difficile. C'est cette acceptation et ce détachement qui vous permettront d'atteindre la sérénité décrite à l'arme n°5.

Le septième stade est la reconstruction. Vous avez vécu le rejet, l'humiliation, l'injustice. Vous avez subi une terrible atteinte à votre dignité qui a laissé une profonde blessure psychologique. Bien souvent, on vous propose la reconstruction par l'oubli. Mais le résultat est incertain. Combien d'années pour reconquérir la confiance en soi perdue ? Combien d'années pour effacer cette rage ? ADDESI vous propose de vous reconstruire par le combat, de reconquérir votre dignité. La procédure est complexe et l'administration est puissante. Mais même si le combat échoue, les démarches entreprises vont vous apprendre à mieux vous connaître, à découvrir des ressources que vous ignoriez, à effacer ce sentiment de vulnérabilité. L'IFSI va également souffrir de ce combat et peut-être que il réfléchira avant d'abuser encore d'un étudiant.