L'objectif de notre association est d'offrir aux étudiants un soutien psychologique et ce soutien commence ici. L'étudiant, victime d'abus de pouvoir, d'harcèlement et/ou de discrimination, souffre de solitude et d'incompréhension. Si vous avez eu l'occasion de raconter votre histoire à des proches, vous avez sans doute reçu le même type de réponse : si tous ces gens hyper-qualifiés et hyper-compétents ont pris une telle décision, c'est que forcément vous en êtes responsable et vous devez vous remettre fortement en question. Vous développez un sentiment de culpabilité qui vous rend vulnérable, qui affaiblit votre confiance et l'estime de que vous avez de vous même. Vous renvoyez une image de perdu et de perdant. Cette image vous dessert dans la poursuite de vos études. Les étudiants de votre propre promotion vous jugeront sur cette image et ça sera également le cas du personnel soignant que vous rencontrerez sur vos lieux de stage.

Nous avons vécu la même situation que vous. Nous lirons votre histoire attentivement et nous la comprendrons. Nous serons peut-être les seuls à vous dire : « Tu n'es pas coupable. Tu es une victime. ». Détruire ce sentiment de culpabilité qui vous ronge est notre mission. vous n'arriverez jamais à construire une défense efficace si vous êtes rongés par la peur et la culpabilité.

Lorsque vous allez nous raconter votre histoire, essayer de respecter les cinq règles suivantes :

  • Nous comprenons parfaitement que l'étudiant qui nous contacte souhaite conserver l'anonymat. Vous pouvez cacher le nom des personnes et le lieu, mais vous ne devez en aucun cas dissimuler les motivations des personnes ou des décisions que l'administration a prise contre vous. Si nous ignorons le pourquoi, nous ne pourrons déterminer si il y a un abus de pouvoir. Le bénéfice du doute va toujours à l'administration. C'est d'ailleurs sa grande force.
  • Exprimez votre ressenti ! N'essayez pas de contenir ni votre colère, ni votre peur, ni votre désespoir. Votre ressenti est votre blessure que nous devons évaluer. Mais ne vous laissez pas déborder non plus. Cela pourrait nuire à la clarté de votre histoire.
  • N'interprètez jamais les propos des personnes ! Citez mot pour mot les propos qui vous ont été dit. Nous chercherons à comprendre la volonté qui se cache derrière le discours. C'est ainsi que nous pouvons saisir les motifs de discrimination qui sont souvent difficiles à déterminer.
  • Respectez l'ordre chronologique des événements. La plupart du temps, les étudiants commencent leur histoire par la fin. Nous devons comprendre comment s'est construit le régime de défaveur que vous avez subi. Il y a toujours un événement déclencheur, puis des persécutions qui s'ensuivent. Commencez par le début ! Mentionner les dates peut nous être utile mais vous pouvez rester approximatif (le mois et l'année).
  • Soyez bref ! Certains d'entre vous auront des histoires très longues. Deux ans de harcèlement se résument difficilement en une page. Néanmoins un style concis améliorera la lisibilité de votre histoire. Nous rentrerons plus tard dans les détails.

Vous savez maintenant tout et vous pouvez prendre contact avec nous. Nous répondrons aussi vite que nous le pourrons. Si vous estimez que votre cas est urgent, nous vous engageons à laisser votre numéro de téléphone dans votre message.    

En attendant notre réponse fonction de la disponibilité de nos bénévoles, vous pouvez aller lire nos conseil sur comment construire une défense efficace.

Pour conclure, vous devez savoir qu'il existe 2 autres endroits sur internet où les étudiants en détresse vont rechercher de l'aide : le forum de infirmiers.com et la FNESI. Nous avons testé ces endroits et voici nos conclusions :

Le forum de infirmiers.com est lu par des soignants et, surtout, par des cadres de santé, y compris des formateurs. Si vous y racontez votre histoire et demandez de l'aide, il y a de fortes chances qu'on vous y réponde de manière assez négative du genre : "Les soignants connaissent leur métier. Si ils font ça, c'est qu'ils ont raison.", ou alors, "pour provoquer une telle réaction, tu as forcément dû faire quelque chose. Tu devrais te remettre en question.". Le déni de la maltaitance des ESI est très présent dans ce forum.

La FNESI, quant à elle, ne défend pas les cas individuels. La FNESI n'est pas un syndicat. Dans le meilleur des cas, ils vous renverront vers les articles de loi concernant le fonctionnement des instituts paramédicaux. Dans le pire des cas, ils prendront parti pour l'administration. De toute manière, ils sont dépassés par les évènements et peu compétents pour répondre à votre détresse. Il faut avoir vécu votre situation pour comprendre et réagir.

Néanmoins, dans la suite de votre histoire, vous allez devoir prendre des décisions difficiles et courageuses. Essayez de recueillir un maximum d'avis différents pour faire le meilleur choix possible, un choix qui préserve à la fois votre santé et votre dignité sans aucun futur regret.